Réfléchir l’hôpital de demain, bloc par bloc

L’équipe de Direction de projet du nouvel hôpital a choisi une méthode assez originale dans le cadre d’un atelier de réflexion sur l’emplacement des différentes unités fonctionnelles du futur Centre hospitalier affilié universitaire (CHAU) : Le LEGO Serious Play (LSP).

Un peu d’histoire

La méthode LSP a été mise au point dans les années 1990 par des chercheurs et chercheuses suisses, en collaboration avec l’entreprise LEGO. Aujourd’hui reconnue mondialement, elle gagne en popularité tant au sein d’entreprises qu’en contexte universitaire. Cette approche ludique et collaborative permet de stimuler la créativité et d’encourager la participation de tous les membres de l’équipe.

Johan Roos et Bart Victor ont été parmi les premiers à expérimenter l’utilisation des briques LEGO comme outil de résolution de problèmes dans un contexte organisationnel. Leur vision était de permettre aux individus de représenter leurs idées de manière tangible et de faciliter la communication et la collaboration au sein des équipes. Grâce à leur recherche et leur expérience, ils ont élaboré un processus structuré qui permet aux participants d’explorer, de conceptualiser et de partager leurs idées de manière plus profonde et plus engageante.

Réflexions et conceptions tangibles

L’approche LSP mobilise instantanément l’imagination, le pragmatisme des actions, les capacités d’adaptation et d’apprentissage et, surtout, la motivation à opérer collectivement. Les participants sont souvent surpris de leur potentiel à trouver des solutions ensemble, à faire avancer les choses concrètement et rapidement, ainsi que du haut degré d’engagement du groupe durant ces ateliers de travail.

D’ailleurs, plusieurs études démontrent que les mains et les cellules cérébrales sont connectées à près de 80%. Construire avec les mains facilite la représentation concrète des idées, leur compréhension et la mémorisation des actions à travers la construction.

L’atelier a permis d’explorer différents scénarios d’agencement et d’interactions entre les unités fonctionnelles. Grâce à la nature tactile et visuelle des blocs, les idées abstraites ont pu prendre forme, facilitant ainsi la communication et le partage des perspectives.

En encourageant chaque membre à s’exprimer à travers le jeu, l’équipe a dépassé les silos disciplinaires. Les échanges qui ont suivi ont servi de point de départ pour des discussions plus approfondies sur l’ergonomie, la fluidité des parcours patients, et l’optimisation des espaces. Chaque construction a permis de dégager des consensus et de poser les bases d’un projet plus cohérent et inclusif.

Le nouvel hôpital n’est plus seulement un bâtiment ; c’est le fruit d’une réflexion collective qui place l’humain au centre de son fonctionnement.